Musique Baroque : Orchestre Les PASSIONS

Musique baroque à Montauban avec l'orchestre Les Passions

Guillemette Laurens, mezzo-soprano

Guillemette Laurens, mezzo-sopranoLauréate du Conservatoire de Toulouse en piano et en chant lyrique à 16 ans et demi, Guillemette Laurens est remarquée par Louis Erlo, qui l’engage immédiatement à l’Opéra Studio
de Paris dont il a la direction. Elle fait ses débuts en 1976 sur la scène de la Salle Favart
dans le rôle de Mother Goose dans l’opéra The Rake’s Progress de Igor Stravinski sous la direction de Sylvain Cambreling.
En 1977 commence une collaboration régulière avec l’Atelier Lyrique du Rhin, dirigé par Pierre Barrat et Yves Prin. Elle y chantera de nombreux opéras contemporains: Danaé de François-Bernard Mâche, Histoire du loup de Georges Aperghis, Syllabaire pour Phèdre de Maurice Ohana.
La même année, elle participe à la fondation de l’ensemble Les Arts Florissants dont elle sera membre pendant plusieurs années. Sous la direction de William Christie, elle interprète notamment Venere dans Il Ballo dell’Ingrate de Claudio Monteverdi, et le rôle titre dans Dido and Aeneas de Henry Purcell à l’Opéra de Strasbourg.
En 1986 et 1989, elle sera Cybèle dans Atys, la désormais célèbre tragédie lyrique de Jean-Baptiste Lully, au 
Teatro Metastasio de Prato, à La Salle Favart, à la Brooklyn Academy of Music (USA), au Teatro Real de Madrid et à l’Opéra-Comédie de Montpellier. Elle est Cornelia dans le Giulio Cesare de Handel dirigé par Jean-Claude Malgoire au Palais Garnier.
Elle interprète Pénélope sous la direction de Philippe Pierlot dans la très belle production Il Ritorno d’Ulisse, avec la Handspring Puppet Company mise en scène par William Kentridge.
Menant une carrière placée sous le signe de l’éclectisme, Guillemette Laurens ne se limite pas aux productions baroques: on la trouve dans I Puritani de Vincenzo Bellini aux côtés de June Anderson à la Salle Favart, La clemenza di Tito et Le nozze di Figaro de Mozart dirigés par Jean-Claude Malgoire, La Voix Ecarlate de Jacques Castérède avec l ‘Orchestre National de Bordeaux Aquitaine, Le viol de Lucrèce de Benjamin Britten, sous la direction de Mirella Giardelli, Der Jasager de Kurt Weill dirigé par Vladimir Kojoukharov, Le Pierrot Lunaire de Schoenberg avec l’ensemble Musique Oblique. Elle se passionne aussi pour l’oeuvre de Hildegard von Bingen et participe à la création d’Ordo Virtutum avec l’Ensemble Sequentia.
On peut l’entendre aux côtés de la pianiste Macha Belooussova dans Les Nuits d’été de Berlioz, Les chants de l’Âme d’Olivier Greif et De barque en barque de Gérard Condé. Elle est accompagnée par le pianiste Paolo Restani dans un récital de musique française du vingtième siècle au Teatro Verdi de Trieste et au Teatro San Carlo de Naples.
Avec la pianiste Susan Manoff, elle interprète un programme de cantates de Haydn, Mozart, Rossini au Festival de Lugano et donne un récital Mozart, Schubert, Brahms et Mahler à la Villa Médicis.
En compagnie du pianiste Alexandre Tharaud, elle présente un programme de mélodies allemandes sur des poèmes français (Alexander von Zemlinsky, Richard Wagner) à la Bibliothèque François Mitterrand.
Elle interprète Les Nuits d’été de Berlioz à l’auditorium de Grenoble avec l’ensemble Musique Oblique, ainsi qu’à l’abbaye de l’Épau avec l’Ensemble Orchestral de Paris puis en tournée avec l’Israel Chamber Orchestra.
Elle compose pour le Lugano Festival un programme rossinien en duo avec la soprano Luciana Serra avec l’Orchestra del Teatro Carlo Felice de Genova sous la direction de Giuseppe Di Stefano, fils émérite de l’illustre ténor.
Après avoir été l’égérie des ensembles Capriccio Stravagante et Giardino Armonico, avec lesquels elle se produit dans les plus grandes salles d’Europe et aux Etats-Unis, Guillemette Laurens fait la rencontre de Diego Fasolis à Lugano qui vient de fonder l’orchestre I Barocchisti avec lequel s’engage une forte collaboration. Elle participe notamment à un enregistrement vidéo du Psalm 51 de Jean-Sébastien Bach aux côtés de
Nancy Argenta.
Au Théâtre des Champs-Elysées, on la retrouve avec Jérôme Correas et son ensemble Les Paladins dans Xerxe de Francesco Cavalli, elle interprète le rôle de Storge dans Jephtae de Haendel avec Opera Fuoco dirigé par David Stern, et celui de Medoro dans l’ Orlando de Vivaldi sous la direction de Jean-Christophe Spinosi.
Salle Gaveau, on l’entend avec Capriccio Stravagante, Fuoco e Cenere, Akâdemia et la Symphonie du Marais.
Avec le Parlement de Musique, elle participe à une série de concerts autour des Stabat Mater d’Alessandro Scarlatti et de Giovanni-Battista Pergolesi, sous la direction de Martin Gester, notamment au Théâtre du Châtelet à Paris.
A la Cité de la musique, elle endosse le très beau rôle de Circé dans Ulysse, la seule tragédie lyrique de Jean-Féry Rebel, sous la direction d’Hugo Reyne.
Elle est Junon dans Semele de Marin Marais au Festival de Sablé ainsi que le rôle titre dans Alcyone au Théâtre Royal de Versailles pour les journées Marin Marais avec l’ensemble Ricercar Consort, dirigé par Philippe Pierlot.
Avec la Symphonie du Marais que dirige Hugo Reyne, elle interprète Junon dans Isis de Jean-Baptiste Lully au Théâtre Royal de Versailles.
Guillemette Laurens interprète en janvier 2014, le rôle de Jeanne dans Jeanne d’Arc au bûcher de Arthur Honegger au Vredenburg à Utrecht dans une production dirigée par Markus Stenz.
Sa rencontre avec le serpentiste Michel Godard sera à l’origine de plusieurs projets transversaux qui tourneront en Europe dans des festivals de jazz et de musique ancienne.
En 2016, lors d’une résidence de création pour le centre culturel Voce de Pigna(Corse), elle adapte le livre Dialogues avec l’ange en y intégrant de la musique vocale polyphonique ainsi que de la musique électronique composée par son fils Robin-Bastien Jarny-Laurens. Ce concert-lecture sera redonné à l’Abbaye de Sylvanès.
Parallèlement à cette intense activité artistique, Guillemette Laurens mène depuis 30 ans une activité de pédagogue, passionnée par la transmission de la technique de l’art vocal et de tous les domaines esthétiques liés au métier de chanteur.
Elle a enseigné le chant baroque au Conservatoire National de Région de Toulouse de 1985 à 1998 et anime jusqu’en 2008 les Ateliers d’Etude du Répertoire de l’Opéra Junior de Montpellier, que dirige Vladimir Kojoukharov.
De 2011 à 2014, elle dirige une classe de chant lyrique au conservatoire de Toulon Provence Méditerranée, tout en assurant la coordination du département voix. Le spectacle dont elle est à l’origine, Les mystères d’Isis, composé autour de larges extraits de Die Zauberflöte de Mozart, a été applaudi par une salle de 1200 personnes à l’Opéra de Toulon.
Elle a été invitée à participer à divers jurys, notamment au Concours International pour l’interprétation de la Mélodie française de Toulouse et au concours d’entrée à l’Atelier lyrique de l’Opéra National de Paris aux côtés d’Hugues Gall et de Christian Schirm.
Elle donne régulièrement des cours d’interprétation à Paris, à Daroca (Espagne), et anime l’ Académie de St Bertrand de Comminges depuis 2004. Elle y développe depuis quelques années la réalisation d’oeuvres majeures du répertoire baroque telles que les oratorios de Charpentier et de Carissimi, la Dafne de Marco da Gagliano, l’Orfeo, l’Incoronazione di Poppea et Il Ballo dell’Ingrate de Monteverdi.
Intervenante auprès de David Stern pour Opera Fuoco et récemment auprès de Martin Gester pour l’atelier lyrique Génération Baroque, sur l’Alceste de Lully, Guillemette Laurens a été sollicitée par l’Atelier Lyrique de l’Opéra National de Paris pour l’élaboration de deux spectacles: les Madrigaux du huitième livre de Monteverdi, puis Didon et Enée de Purcell.
Elle enseigne actuellement le chant lyrique au Conservatoire Hector Berlioz de Paris.
Guillemette Laurens a été élevée au grade de chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres en 2002 pour l’ensemble de sa carrière et sa contribution au rayonnement artistique de la France à l’étranger.
Sa discographie, qui compte plus de 75 titres, dont un grand nombre a été couronné de récompenses, reflète une intense activité artistique aux côtés des plus grands chefs d’aujourd’hui.

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